Pépinière La Belle Verte

L’aventure a commencé il y a une quinzaine d'années avec un jardin collectif porté par un élan vivrier, belle expérimentation humaine et jardinesque.
Nous étions alors pratiquement tou-te-s amateurs-jardiniers et avions une conception plutôt traditionnelle du potager..


Quelques années plus tard..

C'est grâce à l'accompagnement de l'Adear, via le parcours d'installation Ecopaysan qui émerge en 2010, que naît l'idée de créer une activité paysanne "sur-mesure" pour moi, qui ne viens pas du monde agricole.

Au fil des enseignements reçus, des formations suivies, le projet de pépinière de biodiversité voit le jour en 2012 grâce au soutien précieux d’un compagnon bricoleur et de toute ma petite famille..













Du Rotavator des débuts à la grelinette en passant par griffon et croc, le travail du sol se faisait moins intrusif, mais néanmoins consciencieusement effectué..

Ainsi ma vision du Vivant et de sa perfection s'est modifiée et affinée au fil des années, de formations en lectures (cf bibliographie), d'échanges en expérimentations.


Le jardinage est généralement une activité qui aide les humains à acquérir humilité et patience, aussi j'ai beaucoup observé, et ma pratique a évolué de plus en plus vers un non-interventionnisme croissant, un accompagnement attentif des besoins de mon sol.

Si maintenant j'ai une approche très "permacole" du sol, et que j'y vois un monde merveilleux et précieux qu'il s'agit d'ensemencer autant que possible, j'avais à la base, comme la plupart d'entre nous, une vision plus classique du jardinage..


Les terrains sur lesquels s'épanouit la Belle Verte sont à la base d'anciennes terres à vigne, friches agricoles plus ou moins fertiles.

Coteaux de Provence, climat Méditerranéen, sol argilo-calcaire, les conditions de culture ne sont pas des plus faciles, qui plus est en temps de dérèglement climatique.

Lors des premières années sur ces espaces, j'ai pu constater une perte progressive de vitalité sur mes parcelles, chaque année travaillées selon une approche classique, même si elle se faisait plus douce et respectueuse au fil du temps et des prises de conscience.










Les résultats que je constate depuis quelques années confirment mon intuition au delà de mes espérances : mon sol se régénère à vue d'oeil, on peut y observer une vie microbienne extrêmement dynamique et diversifiée, et on peut même désormais (presque ︎) creuser à la main !

Conformément à l'esprit de Nature & Progrès, je m'efforce d'utiliser les ressources locales, et finalement l'essentiel de ma pratique consiste à apporter de la matière (=nourriture) aux organismes du sol (champignons et bactéries, micro et macro faune..), qu'elle soit inerte (biomasse) ou vivante (agroforesterie).